2012-2013 Die Natur Mauro Bordin explore la nature (Die Natur, d'après Wozzeck), une nature parfois luxuriante, sauvage, menaçante, aux plantes venimeuses, carnivores, piquantes ou urticantes en grand format; y apparaissent parfois des mains qui se tordent, ou des pieds (est-ce là un pendu, ou bien un allègre sauteur ou un pieux lévitant ?) et alors la végétation semble perdre ses couleurs, se brunir, se rabougrir, comme si la sève s'en était allée. Il y a là des bribes d'une histoire inconnue, un parcours entre des récits qu'il nous appartient de poursuivre, mais dont on perçoit constamment, même devant les petits formats plus bucoliques, la dimension tragique, qui nous suit et nous oppresse, jusqu'à la dernière salle au fond, où ce grand format horizontal nous accueille : rien à voir avec la Syrie, mais ces masques à gaz sur des crânes semblent a posteriori donner le la à toute l'exposition. Marc Lenot (lunettes rouges) (2013) [...] Sa précédente série «Les ruines» l'avait fait s'interroger sur l'espace, et l'absence de vie. Aujourd'hui avec « Die Natur», il se réapproprie la nature avec les mains, les pieds, les fragments d'un corps encore hésitant à se régénérer à un monde sensible où l'homme a encore sa place. Lydia Harambourg (2013)
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