SOSPESA Ateliers Nomades / Musée du Quai Branly / Ville de Montfermeil
2014
(« suspendue » en italien). Le thème est la naissance des civilisations.
Cette femme suspendue symbolise la Terre, elle est enceinte, elle évoque à la fois une déesse-mère
archaïque, symbole de fertilité, et une gisante. Donc, la vie et la mort, le cycle des vies. Elle est étendue
sous la voûte du ciel étoilé et l’on voit une constellation de couleurs qui coulent en sa direction depuis
la paroi sur laquelle elle se détache. C’est une image archétypale que l’on retrouve dans de très
nombreuses sociétés et civilisations depuis les origines de l’humanité et c’est notamment ce
caractère universel qui a retenu mon attention. Pour la faire émerger, j’ai été accompagné
en toute liberté par un groupe de cinquante-cinq personnes, tant des adultes que des enfants, dont une dizaine sont aussi
mes élèves dans les cours d'arts plastiques que je dispense. Les participants avaient simplement la consigne de
réaliser une image représentative d'une culture ou d’une civilisation. Je dois préciser que
cette œuvre se situe dans un quartier qui a été le théâtre des émeutes de 2005,
Les bosquets, quartier en pleine reconstruction, situé face à la Tour Utrillo (projet Villa Médicis du 93).
Ainsi, la fresque prend aussi une dimension symbolique liée à cette renaissance urbaine, celle-ci ne pouvant se
faire sans l'art et la culture. Ma proposition, qui a été accueillie par la Musée du Quai Branly et
intégrée dans le programme des Ateliers Nomades, entend dépasser les clivages idéologiques et
religieux. Mon intention était de trouver une matrice commune aux différentes cultures, et, sur cette base,
de proposer une œuvre communautaire. C’est pourquoi j’ai choisi de renoncer au contrôle total de
son exécution et d’en partager la réalisation avec les habitants qui en bénéficieront.
LA NAISSANCE Classe à PAC / École primaire Victor Hugo / Ville de Montfermeil
2016
Projet participatif à l'école primaire Victor Hugo de Montfermeil, quartier Les Bosquets, en continuité
avec celui, « L'Enfance », réalisé en 2015. Dans « l'Enfance » j’avais
travaillé le rapport enfant/adulte, la présence adulte était dévoilée par des pieds géants.
Cette année, 22 élèves ont réalisé des sculptures d'enfants en polystyrène peint,
qui s’échappent de l'école pour conquérir les espaces de la Ville. On retrouvera donc ces enfants
quelque part dans la ville. J'ai personnellement réalisé des mains géantes qui, entrouvertes,
accompagneront les enfants dans leur fuite. Cela représentera la « Naissance ». Les enfants
grandissent et découvrent le monde, toujours près de ce personnage mystérieux, immense et rassurant. Les
mains sont peintes sur une toile, ce qui permettra une mobilité de l’œuvre, qui pourra ainsi être vue à
plusieurs endroits de la ville. Elle pourra circuler dans d’autres écoles
(ce qui permettra des rencontres inter écoles) et pourra être exposée dans l’arboretum.
ENFANCE Ateliers Nomades / Musée du Quai Branly / Ville de Montfermeil
2015
J’ai travaillé sur le rapport adulte/enfant.
La présence de l'adulte est dévoilée par des pieds géants réalistes, dessiné par moi même.
Tout autour, bien plus petits, les enfants travaillent à la représentation d'eux mêmes, donc une foule d'enfants.
Les pieds géants représentent la présence bienveillante de l'adulte. Réalistes,
l'adulte vit dans un monde réaliste,
rationaliste, un monde d'adultes. L’enfant vit plutôt à la hauteur des autres enfants, dans un monde d’émotions,
ce travail parle de cette confrontation.
Jean-Baptiste Clément portrait d'un révolutionnaire Classe à PAC / École maternelle Jean Baptiste Clément / Ville de Montfermeil
2016
À L'école maternelle Jean Baptiste Clément, il réalise, avec la
participation active de 35 enfants, une fresque qui voit le fameux communard, et chansonnier Jean Baptiste Clément,
entrer en relation avec une sorte de ronde d'enfants. Les images seront visibles de la cours de récréation et
lors de l’entrée dans l’école, et seront en dialogue esthétique avec les nouveaux immeubles
de la rue Berthe Morisot.
Jean Baptiste Clément n'a pas de monument à Montfermeil, c'est donc la première
image dans la Ville qui rappellera cet illustre personnage. Pour cela, Mauro BORDIN, a voulu s'inspirer du chansonnier qui
a écrit « Dansons la Capucine » pour mettre en avant la dimension humaine et proche des enfants.
Il a aussi aimé l'idée de dissocier le bonheur de la convoitise, de l'argent… une belle et simple
leçon.